Perito Moreno – The common road

Nous sommes arrivés à El Calafate, petite bourgade très touristique avec ses festivals, ses magasins spécialisés très chers, ses restaurants hauts de gamme et ses hôtels 4 à 5 étoiles ; ça nous change beaucoup de Puerto Natales un peu plus au sud. Nous avons booké 2 nuits dans un petit hostel (El Glaciers, Libertardor) qui proposait des prix défiants toute concurrence, merci à booking.com pour Genius et ses discounts 😉 !

Nous avons décidé de prendre un bon vieux bus public pour aller au 3e plus grand glacier d’Amérique du sud, mais très certainement le plus impressionnant de tous. 800 Pesos argentins pour le bus, 700 pour l’entrée du parc national El Glacieros et 2 heures de route plus tard et nous voici arrivé devant l’impressionnante formation glacée. Tout de suite on est scotché devant son immensité.

Plusieurs chemins sont à disposition pour accéder à plusieurs plateformes de point de vue. Au vu du temps changeant rapidement, nous choisissons tout de suite l’itinéraire pour faire face au majestueux glacier afin de profiter d’une éclaircie pour faire quelques clichés et installer le timelapse.

A sign from above

Est-ce que la nature nous a finalement entendu ? Nous n’en savons rien, mais arrivés sur la plateforme la plus proche du glacier, le ciel se découvre et laisse apparaître un soleil magnifique. Nous en profitons pour faire des photos, des selfies et quelques panoramas, la vue s’y prête vraiment !

Bon, on ne va pas vous mentir, l’éclaircie a duré 30-45min maximum et la moitié du timelapse s’est faite dans l’ombre, mais ça donne quand même un beau côté ténébreux à la vidéo finale. Le vent glacial venant de l’Est nous gèle les doigts au point qu’il en devient difficile de prendre des photos, mais An’Cha ne se décourage pas et attend le moment propice pour capturer un effondrement d’une paroi du glacier.

Bavard le Perito Moreno

Rapidement on se rend compte que ce glacier est… vivant ? un abus de langage que je me permets car on entend en permanence des craquelures, des chutes de blocs de glace dans l’eau et des mouvements internes. A chacun de ces bruits, nous nous tournons et retournons afin d’essayer de filmer cet effondrement.

La persistance d’An’Cha et nos efforts combinés seront finalement récompensés au moment où, suite à de nombreux sons sourds et puissants, nous avons dirigés nos appareils vers une section de la paroi Sud du glacier qui s’est effondrée dans un brouhaha infernal de casse, de chute et d’éclatement. Un moment magnifique et terrible en même temps car il nous rappelle que cet immense glacier ne cesse de reculer depuis quelques dizaines d’années sous l’effet du « jemenfoutisme » de l’homme.