Voyager une année, et ton empreinte carbone dans tout ça?!
- ancha-et-marty
- 15 janv. 2020
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 janv. 2020
On est amoureux de voyage et on a encore du mal à se restreindre à prendre l'avion. Encore moins quand on décide de partir voyager une année et se lancer à la découverte de trois continents.
Notre décision de partir voyager était certes spontanée mais non pas sans être réfléchie. Depuis la Suisse nous avions planifié les grandes étapes de notre voyage en fonction des saisons mais aussi de nos impératifs comme revenir en Europe pour le mariage d'un de nos couples d'amis les plus chers et que pour rien au monde nous voulions manquer.
Notre mot d'ordre de départ:
ne pas prendre de vols internes une fois arrivé sur le continent.
Puis les parents de Martin nous invite à les rejoindre en Amérique du Sud, on craque l'avion. Puis pour une question de paperasse administrative en Afrique un de nous prendra finalement un autre vol versus 4 jours de bus, malheureusement tout ne se passe pas toujours comme on le prévoit, les imprévus existent. Et enfin en Asie, là on craque complètement et décidons de faire 4 pays qui ne sont pas joignables par terre ou eau en fonction du temps imparti...
Bref nous voilà à la fin de notre voyage et on fait le point.
16 vols effectués pour 12 pays. Dont 17 escales. Notre empreinte carbone est gigantesque. Pour cette année on a égoïstement consommé beaucoup trop de planètes. Et le pire c'est que si on se demande : est ce que ça en valait le coup, on répond un grand OUI du fond du cœur, on le referait all over again.
Cette année de vie loin de chez nous nous a tellement apporté tant personnellement que dans notre couple et nous a ouvert les yeux sur bon nombre de sujets. Entre le voir à la TV et le vivre il y a un monde de différence.
On revient en Europe avec une conviction que c'est à nous de faire bouger les choses du point de vu environnemental. On doit montrer l'exemple et continuer à se battre pour que ça bouge à plus grande échelle en passant par nos gouvernements. Mais aussi par notre quotidien, individuellement en fonction de nos moyens et de nos convictions. Nous avions déjà mis quelques petites choses en place avant de partir. On revient avec de plus grands objectifs, de surcroît c'est plus facile car nous "repartons quelque part à zéro" avec un appartement rempli d'armoires vides 🤩 qu'on va pouvoir ne les remplir qu'avec ce qui nous semble essentiels. Que ce soit des habits ou du matériel réfléchis, de la nourriture achetée au maga "tout en vrac" au coin de notre rue, du minimalisme à notre sauce (AnCha veut y croire et se donner les moyens d'acheter moins d'habits) sans trop partir dans les extrêmes, envie de faire attention à ce qu'on mange, primer la qualité versus la quantité, manger moins de viande, etc...
Toutes ces idées et envies de vivre mieux et plus juste on les écrit pour pouvoir les concrétiser petit à petit. Mais aussi pour se rappeler dans quel état d'esprit on revient de ce voyage pendant lequel on a pris le temps de réfléchir, de s'instruire, de se renseigner, de voir, d'expérimenter, de sentir et de vivre ensemble pour maintenir ça en rentrant chez nous. La routine et la discipline sont des cadres qui nous étouffent parfois mais dont on a besoin. On espère en instaurer de nouvelles et de s'y tenir. On est deux pour se le rappeler et nos écris qu'on compte relire et faire évoluer nous le rappellerons.
=> Mais du coup, pour revenir à notre empreinte carbone: par les airs (avion) on atteint 30 tonnes de CO2 et par la terre (voiture) 5 tonnes de CO2 !! Vous seriez étonnés, un aller-retour Genève-Sydney pour une famille de 4 personnes c'est déjà 22 tonnes, ça va vite, les inter-continentaux font grimper au plafond notre empreinte.
Vous avez sûrement déjà entendu parler de
?!
(voir aussi notre
)
Cette organisation se base sur le principe du "pollueur-payeur". C'est sûr le mieux est de ne pas polluer et de s'abstenir! Pour nous ce n'était pas encore possible cette année. Du coup sur le site on a calculé notre empreinte carbone avion et voiture (11 000 kms parcourus en Landi sur le continent africain) et elle s'élève à 35 tonnes de CO2, en terme purement financier, l'investissement de "compensation" s'élève à 1'000 - 1'500CHF en fonction d'où l'on fait la donation (planter des arbres en Suisse ou au Vietnam ne coûte définitivement pas la même chose). Myclimate propose à tout un chacun de payer des fonds qui seront versés à des associations de reforestation ou autres projets environnementaux comme mettre en place des centrales hydrauliques pour remplacer l'énergie fossile, aménagement de centrales de bio-gaz pour des cuisines sans fumées, organiser des systèmes de compostage à Bali, etc.
Avec nos finances du moment nous avons déjà versé la moitié du montant total soit un peu plus de 500 francs. Pour l'autre moitié on aimerait investir localement dans un projet qui a du sens pour nous. On attend quelques mois afin de renflouer "la moindre" les comptes et pour se renseigner vers quoi on aimerait investir. On voit d'une certaine manière ce geste qui nous tient à cœur comme un "give something back" pour nous avoir permis de vivre et de découvrir tous ces endroits incroyables de notre belle planète Terre.
Pour information, nous aimerions partager quelques données sur le carbon footprint que nous avons pu lire dans les news et autres revues spécialisées.
Footprint selon quelques secteurs:
aviation - ~2.5%
Internet - ~4%
Textile - ~8%
...
(
)
il y en a d'autres qui ont un énorme impact aussi, mais on se rend compte que nous pouvons avoir un impact assez grand sur ces 3-là dans notre quotidien. Donc apprenant ça, nous allons faire attention et diminuer drastiquement nos vols (nationaux, internatinaux et intercontinentaux), notre consommation de streaming (par exemple, regarder 45 min de Netflix tous les soirs correspond à 4 vols allers-retour Genève-Barcelone / ou encore 30'000km en voiture) et nous n'allons plus craquer pour la fast-fashion qui coûte tant à la planète!!
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